Exposition ROBESPIERRE ET LE ROBESPIERRISME SELON JEAN DAUTRY

Exposition jusqu’au 31 mai 2017

 Bibliothèque universitaire droit-lettres

Dépositaire du fonds Dautry, la BU-DL expose jusqu’au 31 mai 2017 de nombreuses pièces et documents sur le parcours et l’œuvre de ce militant révolutionnaire et historien, spécialiste de Robespierre, contributeur à l’édition des Œuvres complètes de Robespierre ainsi qu’aux premiers volumes du Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier dirigé par Jean Maitron.

Outre sa notice nécrologique dans les Annales historiques de la Révolution française sont ainsi présentés ses principaux ouvrages sur la Révolution de 1848 et sur la Commune de Paris, les volumes d’œuvres de Robespierre auquel il a collaborés, des éditions de textes de Robespierre par plusieurs auteurs dont Jean Poperen témoignant par leurs envois de leur reconnaissance pour l’aide qu’il leur a apportée, et attestant de son inscription dans un réseau de spécialistes de Robespierre qui se saluent par la célèbre formule des conventionnels, « Salut et fraternité ». On voit à travers ces pièces combien l’œuvre de l’historien Dautry embrasse un spectre large, de la Révolution française aux héritiers d’une pensée revendiquée comme continuatrice de la « Grande Révolution ». 

Défenseur de « l’orthodoxie » communiste à propos de l’histoire de la Révolution française, Jean Dautry défend aussi la « ligne » du Parti lorsqu’il récuse l’existence d’un projet politique à la gauche de Robespierre, donc de Staline, et rejette l’idée d’une autonomie des masses populaires urbaines. Il reproche à ceux qui haïssent Staline de reporter leur haine sur Robespierre.

Dautry, né le 27 juillet 1910 à Désertines (Allier), est mort le 6 mars 1968 à Paris. Petit-fils d’un socialiste athée et fils d’un syndicaliste anarchiste devenu communiste et d’un père employé des Postes, traduit en correctionnelle et révoqué par Clemenceau au motif de la grève de 1909. Brillant élève du lycée Charlemagne, il est étudiant à la Sorbonne où il a comme professeur Albert Mathiez. Militant d’extrême-gauche, lecteur de Marx, Engels, Lénine, Zinoviev, Boukharine, Trotski, Bakounine, Kropotkine, Guillaume, Gorter et Rosa Luxembourg, marqué par le Front populaire et la guerre d’Espagne, il évolue dans différents groupes d’extrême gauche durant l’entre- deux guerres et s’oriente vers l’anarchisme en étant proche des surréalistes. Professeur agrégé d’histoire en 1939, historien du XIXe siècle et spécialiste de « l’histoire sociale », Jean Dautry a enseigné à Bourges puis à Oran où il fait la connaissance d’Albert Camus. Nommé en 1943 au lycée Buffon à Paris, il s’engage dans la Résistance. Nommé en 1947 au lycée Charlemagne, puis détaché au CNRS de 1950 à 1953, nommé au lycée de Montgeron, il est affecté en 1960 au Centre d’enseignement par correspondance de Vanves après avoir été éprouvé en 1957 par une crise cardiaque. Il est mort à Paris le 6 mars 1968.

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