Les trois demi-journées organisées autour de la « démocratie sociale » ont permis de croiser les regards de spécialistes – politistes, juristes du travail, sociologues du travail… – de ce sujet :
– émergence et discussion d’une notion qui est loin d’être acceptés par tous voire jugées contre-nature (l’entreprise peut-elle être en effet un lieu démocratique ?) ;
– échec de sa constitutionnalisation contrairement au souhait initial du gouvernement et d’organisations syndicales mais, au fil de réformes depuis les années 2000, consolidation d’un « syndicalisme de représentants » ;
– évolutions (et décentralisation) du mode de production du droit du travail ; regard sur les négociations d’entreprise et de branche (avec l’exemple notamment du secteur ferroviaire) ;
– évolutions du financement des organisations syndicales (et patronales) avec l’introduction d’une nouvelle taxe sur les salaires (depuis la loi du 5 mars 2014), conférant à ces organisations un statut unique au monde ;
– sociologie et problématique des organisations patronales…
Pierre-Yves Condé, Dominique Andolfatto, Anne-Laure Cassard Valembois
Université de Bourgogne, CREDESPO
Daniel Bolmier (Université de Lorraine)
David Jacotot (Université de Bourgogne)
Paul-Henri Antonmattei (Université de Montpellier I)
Une table ronde avec des représentants de la CGT, de la CFDT, de FO, du Medef, de l’ANDRH et de l’Administration du travail a permis de préciser les points de vue de chacun – positif ou critique – sur la « démocratie sociale » et de souligner une pratique souvent difficile (et, spécifiquement, de s’intéresser aussi au « quadripartisme » qui associe l’Etat central et territorial aux partenaires sociaux dans la définition et la mise en œuvre de certaines politiques sociales).
Table rond avec Joseph Battault (1er vice-président du Conseil économique, social et environnemental régional, CFDT), Jean-Yves Sabot (secrétaire national FO métallurgie), Stéphane Pradines (consultant RH, membre de l’ANDRH), Jean-Luc Placet (représentant du Medef au Conseil économique, social et environnemental, Paris), Georges Martins-Baltar (directeur-adjoint de la DIRECCTE Bourgogne) et Dominique Gallet (secrétaire régionale de la CGT Bourgogne)
Le thème de ces trois demi-journées se trouvait aussi – et demeure – au cœur de l’actualité économique et sociale avec le projet de « modernisation du dialogue social ».