Colloque “L’opinion publique : De la science politique au droit?” 16-17 octobre 2014

Amphithéâtre de la Maison des Sciences de l’Homme, Dijon

Responsables scientifiques :

Dominique Andolfatto Professeur de science politique, CREDESPO, UB
Romain Rambaud Professeur de droit public, Université Pierre Mendès-France, Grenoble 2, CRJ

 

Compte rendu du colloque par Romain Rambaud

 

Programme du colloque L’opinion publique : de la science politique au droit ?

 

Problématique :

L’opinion publique est partout. Il n’existe plus guère d’analyse politique, institutionnelle, ou économique qui puisse faire aujourd’hui l’économie du recours aux sondages et ignorer l’appréciation portée par l’opinion. La démocratie représentative est critiquée. La démocratie directe largement impraticable, ou politiquement trop dangereuse. Il semble exister un espace pour une autre forme de légitimité, celle de la démocratie d’opinion, qui porte en elle un caractère péjoratif qu’il convient d’interroger.

Cette évolution est actée depuis longtemps en science politique, même si la notion reste controversée et que ses manifestations ne cessent de produire leurs effets : massification du recours aux sondages, alignement des choix et stratégies de certains partis sur des analyses d’études d’opinion, modification du système de partis avec l’organisation de primaires ouvertes, modification des stratégies de campagne électorale, etc. L’opinion publique est sans doute un serpent de mer de la science politique. Il reste qu’elle constitue aujourd’hui l’un de ses concepts les plus importants et les plus populaires.

La question se pose alors de savoir si et comment la diffusion du concept d’opinion publique dans la société atteint le droit, et quelles en sont les conséquences. La problématique du colloque est simple : eu égard à l’importance de l’opinion publique dans nos démocraties, le droit doit-il et peut-il rester encore longtemps en dehors de cela ?

On peut poser ici une hypothèse : la réponse à cette question est sans doute négative, mais il reste à déterminer selon quelles modalités le droit peut se saisir de l’opinion publique, et quels sont les effets d’une telle évolution sur la démocratie. L’intégration de l’opinion publique en droit doit être discutée et critiquée.

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