Motion du 20 janvier 2020 des personnels de l’UFR DSEP

Motion du 20 janvier 2020

Personnels de l’UFR Droit science économique et politique (enseignants-chercheurs assimilés, administratifs et étudiants), nous sommes opposés à la remise en cause à venir du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche qu’entraînerait la mise en œuvre du projet Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR).

Le projet LPPR annonce :

       une évolution vers une université à deux vitesses et un appauvrissement des formations

       l’amplification de la contractualisation et de la précarisation des enseignants-chercheurs et des personnels BIATSS et ITA ;

       la remise en cause du statut des enseignants-chercheurs

       la remise en cause des fonctions du conseil national des universités et de la collégialité de l’évaluation des carrières par les pairs

Cette réforme poursuit un mouvement de précarisation déjà engagé avec la réforme des retraites. Si elle passait en l’état, cette réforme affecterait durement tout le personnel de l’enseignement et de la recherche, un secteur particulièrement marqué par des carrières tardives et accidentées.

Nous pensons qu’il est nécessaire et urgent d’informer les personnels et les étudiants de toutes les composantes de l’UB de ces menaces sur le devenir du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. Nous les appelons à manifester leur soutien en signant cette motion.

Dijon, le 20 janvier 2020

Premiers signataires : Charamlabos Apostolidis (EC), Dominique Andolfatto (EC), Laurence Baghestani (EC), Sylvaine Barré-Aivazzadeh (EC), Caroline Bugnon (EC), Anne Buttard (EC), Aurélie Capello (EC), Patrick Charlot (EC), Cécile Chaussard (EC), Mikael Clevenot (EC), Anne-Sylvie Courdier (EC), Christelle Coutant Lapalus (EC), Eva Darnay (DC), Andé Dauteribes (EC), Ludovic Desmedt (EC), Nathalie Droin (EC), Maxime Dury (EC), Oscar Ferreira (EC), Karen Fiorentino (EC), Elsa Forey (EC), Nicolas Gerbay (EC), Maryse Gadreau (EC), Alexandra Goujon (EC), Mathilde Grandjean (DC), Aurore Granero (EC), Philippe Icard (EC), Anne-Charlotte Jacquin-Antony (D), Alexandre Jeannin (EC), Kenza Jebrane (DC), Nathalie Joubert (EC), Philippe Juen (EC), Morane Keim-Bagot (EC), Stéphane Kototvchikhine (EC), Aurélie Lahaie (D), Yann Laidié (EC), Iva Ledesma (EC), Elina Lemaire (EC), Mathieu Llorca (EC), Fanny Malhiere (EC), Sébastien Manciaux (EC), Martina Mayer-Perreau (BIATSS), Joël Mekhantar (EC), Nbia Mezerai (BIATSS), Florence Monnier (EC assimilé), Mireille Monnier (EC), Sophie Monnier (EC), Hans Moukagni (D), Juliette Olivier Leprince (ITA), Claude Patriat (EC), Christine Peyron (EC), Marie Porra (DC), Raphaël Porteilla (EC), Frédérique Segond (BIATSS), Claire Sourzat (EC), Vincent Thomas (EC), Stéphane Tizio (EC), Aurélie Tomadini (EC), Hélène Tourard (EC), Angélique Thurillet Bersolle (EC), Marie-Caroline Vincent-Legoux (EC), Philippe Winkel (PRCE).

Seconde liste étendue aux autres départements :

Laurence Giavarinin EC Lettres

Emmanuelle Pucéat, EC, UFR SVTE.

Pierre Ancet, (EC philo)

 Ce texte a été envoyé aux 2 candidats déclarés à l’élection à la présidence de l’université avec les questions suivantes :

Cher collègue,
Nous vous prions de trouver ci-joint une motion signée par une partie du personnel de l’UFR DSEP.
Au nom des signataires de cette motion, Pouvons-nous vous demander quelle est votre position par rapport au projet de réforme sur la recherche et quels sont vos engagements au cas où vous seriez élu à la présidence de l’Université?
 
Ci-après la réponse de Vincent Thomas. Sébastien Chevalier a souhaité que sa réponse soit envoyée uniquement aux signataires de la motion.
 
Vincent Thomas :
Chers collègues,
Etant signataire de cette motion en tant qu’enseignant chercheur, je n’entends pas m’en désolidariser en tant que candidat. Aussi, je vous confirme mon opposition au projet de loi, ainsi que ma détermination, si je suis élu, à agir contre ce texte dans le cadre la conférence des présidents d’université et à influer sur les milieux politiques locaux, régionaux et nationaux pour en solliciter le retrait.
Par ailleurs, si la position du gouvernement sur la précarisation des enseignants-chercheurs, la remise en cause du statut d’enseignant-chercheur et des fonctions du CNU devait perdurer, il y aurait lieu d’organiser une réflexion associant toute la communauté, au niveau de l’université, voire du site Bourgogne-Franche Comté, autour des moyens d’action collective à envisager.

Restant à votre disposition, Bien cordialement, Vincent Thomas.

 
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