Colloque international Afrique et Paix

Colloque droit international/science politique 

Afrique et Paix

DIJON, 21 et 22 septembre 2023

Colloque co-organisé avec le CREDIMI

Organisateurs : Charalambos APOSTOLIDIS, Raphaël PORTEILLA (CREDESPO)

Hélène TOURARD (CREDIMI)

Co-organisateur : Institut pour la Paix

Amphi MSH- Campus Université de Bourgogne

 Bulletin d’inscription ou inscription directe en ligne : https://sondages.u-bourgogne.fr/index.php/588944?lang=fr

 Programme

Faisant suite à la JE « Paix et Afrique » tenue à Dijon en juin 2022, ce colloque éponyme entend approfondir les pistes avancées lors de ces échanges d’autant que la problématique de la paix demeure d’une réelle acuité, non seulement pour l’avenir du continent mais aussi pour l’ensemble de la planète.

Pourquoi cette thématique centrée sur la paix et l’Afrique ?

Ce colloque se situe dans les réflexions sur les peace studies au sein de l’espace francophone, qui ont été trop longtemps négligées. Si en effet le monde anglo-saxon et scandinave a largement investi les peace studies depuis longtemps, l’espace francophone est en retard manifeste (Dubernet C., site IPP)

La création en France de l’IPP en 2022 ainsi que des travaux et recherches divers (colloque Paix et constitutions, 2012 Dijon, colloque « Faire paix », Caen 2019), des formations (quelques masters), voire des initiatives politiques (Forum Paix mondiale à Caen et Forum pour la paix à Paris, 5e édition novembre 2022) ont commencé à redonner aux études sur et pour la paix, une certaine visibilité, bien qu’encore assez fragile.

Dans cette perspective, une approche régionale/continentale centrée sur l’Afrique paraissait opportune, non pour perpétuer un discours trop souvent ordonné autour du prisme des violences, de la guerre et du mal-développement (Questions internationales sept-oct. 2022 ; Recherches internationales juillet-sept. 2021), mais plutôt afin de souligner combien le continent africain peut-être porteur de réelles dynamiques de paix, d’expériences de sorties de conflits, de recherches sur les conditions d’une paix qui ne soit pas seulement absence de guerre, mais davantage dans le sens donné par J. Galtung, une harmonie sociale et un développement socio-économique pour toutes et tous.

Encore souvent envisagée en termes de peace building, de peace keeping ou de peace making (sans que ces approches soient négligeables) (Autesserre S., 2011), la paix en Afrique peut ainsi donner à lire d’autres sens au concept de paix et dévoiler d’autres pratiques, d’autres modes de fonctionnement en permettant un dialogue plus ample entre la société civile, le champ académique, voire le champ politique.

Cette perspective large et holistique du concept de paix se situe ainsi au croisement de plusieurs disciplines (science politique, juridique, histoire, anthropologie, sociologie, etc.) qui ensemble peuvent permettre de mieux appréhender ce concept et surtout son effectivité et ses diverses réalités, tout en étant conscient des obstacles et freins en tout genre. Si la gestion des conflits et leur tentative de résolution par différentes acteurs extérieurs (OI, ONG internationales) demeurent souvent une des premières approches retenues pour lire la paix en Afrique, la prévention par l’éducation à la démocratie, par la culture de la paix (Luanda 2013), par l´appui institutionnel aux processus démocratiques, par le rôle des communautés locales, par de multiples expériences « par le bas », peuvent aussi constituées des perspectives pertinentes, novatrices qui participeront à l’instauration d’une paix durable.

Si la science juridique demeure centrale, elle sera néanmoins complétée par d’autres disciplines comme la science politique, l’économie, la sociologique, etc. permettant alors la participation de doctorants et collègues du Credespo, du Credimi ainsi que d’autres intervenants à la fois en présentiel et en distanciel.

Quatre temps seront envisagés permettant de discuter et analyser la paix dans son épaisseur conceptuelle globale, soit non seulement les modes de résolution des conflits, mais aussi les processus de réconciliation et/ou de processus de reconstruction des Etats, ainsi que les dimensions socio-économiques en tant que leviers de paix et enfin des expériences plus localisées et de proximité qui déploient et s’appuient sur les valeurs de la culture de la paix.

 


 

 

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